Le chanvre pour révolutionner le secteur des bioplastiques
Le chanvre n’est pas seulement bénéfique pour ses multiples propriétés liées au Cannabidiol. Ainsi, un nouveau type de bioplastique au chanvre est en développement. Il a le potentiel de remplacer le plastique traditionnel et l’utilisation de matériaux nocifs impliqués dans sa production.
Selon Greenpeace, « chaque seconde plus de 200 kilos de plastique sont jetés dans les océans du monde, ce qui équivaut à plus de 8 millions de tonnes de déchets plastiques par an. »
Il est grand temps d’ouvrir les yeux. Nous avons transformé nos océans en un vaste dépôt de déchets qui met en danger les écosystèmes marins. Et pire encore, notre planète souffre considérablement des effets du changement climatique, et cela a poussé tous les gouvernements à adopter des mesures visant à sauver la planète.
L’un des domaines ciblés est le domaine de la pollution plastique qui est devenu un problème majeur auquel la planète est confrontée. Pour y remédier, des recherches sur des matériaux nouveaux et améliorés pouvant être utilisés pour des emballages écologiques sont lancées depuis des années. Notamment sur les bioplastiques de chanvre.
L’Union Européenne a pris des mesures pour réduire cette pollution en interdisant les produits plastique à usage unique. Cependant ce n’est pas si simple et la solution n’est pas de réduire l’utilisation de plastiques, mais plutôt d’utiliser une meilleure alternative.
Un plastique végétal et biodégradable
80 à 120 milliards de dollars ont été injectés afin de remédier à cette crise de la pollution plastique, et si ce fonds peut être canalisé dans les bioplastiques, la crise de la pollution plastique appartiendra au passé.
Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’un bioplastique ?
Ce terme désigne les matières plastiques d’origine végétale et biodégradables. Contrairement aux sources de plastique fossiles qui utilisent du carbone provenant de sources non renouvelables, les bioplastiques utilisent des sources de carbone renouvelables comme le chanvre ou le maïs.
Si l’usage des produits en plastique à base de pétrole semble de plus en plus s’éteindre, les bioplastiques de chanvre sont eux prêts à prendre le dessus.
Connu dans de nombreuses industries, notamment alimentaires et vestimentaires, une grande partie de la biomasse du chanvre est cependant gaspillée. Cette biomasse gaspillée, lorsqu’elle est utilisée correctement, peut produire un matériau de construction utile connu sous le nom de béton de chanvre pour l’industrie du bâtiment et de bioplastique de chanvre pour l’industrie du plastique. Cela a contribué à accroître la portée de l’industrie du chanvre tout en répondant à certains besoins environnementaux de la planète.
Le chanvre est moins cher que le polymère brut
Tout poids confondu, le chanvre est moins cher que le polymère brut utilisé pour la production de plastiques à base de pétrole. De plus, sa cultivation étant très peu contraigannte Il n’est pas question de qualité, mais plutôt d’accessibilité. Le chanvre est plus facilement accessible que le polymère brut. Selon Kevin Tubbs, fondateur de Hemp Plastic, une société américaine spécialisée dansla fabrication de plastiques renforcés au chanvre, « l’ajout de chanvre aux polymères le rend plus vert et moins cher. »
Les produits en plastiques à base de pétrole mettent très longtemps à se dégrader (jusqu’à des centaines d’années). Ces plastiques et leurs résidus se retrouvent fréquemment dans la nature, les cours d’eau et les océans. La nature biodégradable du chanvre signifie qu’il faut moins de temps pour le dégrader et ne présente donc pas de tels inconvénients. En 3 à 6 mois, les bioplastiques de chanvre se résorbent complètement sans affecter négativement la biodiversité.
De plus, les plastiques dérivés du pétrole nécessitent un processus d’extraction très puissant appelé fracturation.
La fracturation implique l’utilisation de niveaux à haute pression et à haute température pour fracturer des formations rocheuses contenant du pétrole. Ce procédé de fabrication unique est nocif pour l’environnement car il conduit à la production de toxines et de polluants nocifs qui peuvent nuire à la santé humaine. Ces contaminants provenant du processus de fracturation affectent l’air, le sol et l’eau de la zone, ce qui augmente encore son effet nuisible.
Une teneur en cellulose intéressante
La teneur en cellulose est un facteur majeur qui détermine la capacité d’un matériau à être utilisé pour le plastique. Le coton, le bois et le chanvre sont les trois principales sources de cellulose, mais leur teneur en cellulose varie. Le bois a une teneur d’environ 40% et le coton d’environ 90%. Le chanvre a une teneur comprise entre 65 et 75%. Bien que le chanvre ait une moindre teneur en cellulose comparé au coton, il reste un meilleur choix pour les plastiques que ce dernier. Par ailleurs, 50% d’eau en plus sont nécessaires pour traiter le coton par rapport au chanvre.
En bref, la demande d’emballages verts ne cesse d’augmenter, et à mesure que cette demande croît, les bioplastiques de chanvre prendront de plus en plus d’importance.
Ces derniers offrent des avantages significatifs pour l’environnement. Parce qu’ils ne sont pas fabriqués à partir de combustibles fossiles, ils ne génèrent pas de dioxyde de carbone lorsqu’ils sont décomposés. Les bioplastiques de chanvre pourraient jouer un rôle crucial dans la résolution de la crise climatique.
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